En cette fin du mois de mars, le printemps sera installé et avec lui la peur de se retrouver à la rue, pour des personnes et des familles de tous âges et de toutes nationalités : locataires en difficulté de paiement des loyers, retraités, jeunes, demandeurs et demandeuses d’asile, personnes malades, hébergés des centres hivernaux et de foyers… C’est inacceptable et nous invitons à nous mobiliser ensemble contre ces expulsions.
Dès le lundi premier avril, certains centres d’hébergement ouverts durant la période de la trêve hivernale vont fermer en mettant à la rue une partie ou la totalité des personnes qui y étaient hébergées. C’est illégal et c’est une injustice sociale inacceptable ! L’hébergement d’urgence a pour mission d’être une porte d’entrée dans le dispositif d’hébergement global : le principe de continuité qui régit ces dispositifs oblige les structures à accompagner les personnes jusqu’à une solution d’hébergement ou de logement pérenne.
Pourtant, la remise à la rue de nombreuses personnes à la fin de la trêve hivernale est devenu une pratique courante pour certaines associations dites « du social », au mépris de tous les cadres législatifs concernant le droit à un toit. Nous refusons ces logiques qui privilégient l’obéissance à la préfecture et l’État (qui décide des dates de fermeture des structures et des remises à la rue) au détriment des droits des personnes, et qui mettent la peur au ventre à toutes celles et ceux qui se retrouvent exposé·e·s aux pressions des hébergeurs et parfois des policiers.
En conséquence, le Front contre les explusons appelle à se réunir le lundi premier avril à sept heures devant le centre Perce-Neige (croisement du chemin de Ronde et de la rue du Souvenir, Île Verte) à Grenoble, où dix-huit personnes risquent d’être remises à la rue… pour s’opposer aux fermetures sans relogement, et demander la pérennisation des places ou le relogement de l’ensemble des personnes hébergées.
Nous appellerons à des rassemblements pour bloquer les expulsions devant les logements, les centres, les foyers ou les squats autant de fois qu’il le faudra, restez attentifs !
Venez avec du café, du thé, des banderoles, des idées de slogans à entonner pour être entendu·e·s par-delà les murs des centres, et de quoi filmer et prendre des photos !
Soyons nombreux et nombreuses pour montrer notre soutien aux premiers et premières concerné·e·s, et faire respecter le droit de tous et toutes à un toit digne.